Ah! La diffusion de la formation…
Beaucoup plus qu’une simple affaire de livrer la marchandise. Encore faut-il que la marchandise soit livrable!
Mais même dans les meilleurs des cas, la diffusion, l’acte final en formation, est un art à cultiver. En effet, qui n’a pas fait l’expérience d’arriver fin prêt pour réaliser que la salle de formation n’en était pas une? Oh, vous êtes-vous fait dire, la salle de conférence fera l’affaire, n’est-ce pas?
NON!!!
Comment pouvez-vous espérer que vos participants apprennent convenablement si vous les entassez à 20 dans une salle qui en contient normalement 8? Comment espérer avoir leur participation active si les participants sont assis autour d’une looooongue table et qu’il finissent tous par avoir un torticolis à force d’essayer de vous regarder… Et comment VOUS pouvez-vous espérer livrer la « marchandise » si vous vous sentez comme une sardine dans l’huile rancie de sa conserve? Ou pire… si vous SENTEZ comme une sardine…
Quelques rudiments de préparation sont donc de mise. Aussi surprenant que cela puisse me paraître, ces notions ne sont pas nécessairement acquises chez tous les formateurs. Les Novices devront apprendre de la façon brutale… OU lire ce qui suit. Ce fût d’ailleurs le sujet du module 2 de la série de livre de certification ASTD . La première moitié de ce module traitait des médias et des techniques de présentation.
La partie sur les salles et la préparation semblait plutôt rudimentaires jusqu’à ce que je me souvienne de récentes expérience.
À chaque fois que je me retrouve sur les planches d’une salle de formation, je pose les questions suivantes au préalable :
– Disposition de la salle?
– Types de tables disponibles?
– Nombre de personnes attendues vs nombre de personnes pouvant survivre dans cette salle?
– Dimension de l’écran?
– Luminosité du projecteur?
– Microphone disponible?
– Et les chevalets? Où sont les chevalets.
N’oubliez pas les marqueurs…
Les réponses maintenant…
Disposition de la salle ?
Nombre de personnes attendues vs nombre de personnes pouvant survivre dans cette salle? Estimez le nombre de participants en ajoutant 50% au nombre réel lorsqu’on vous demandera quelle dimension de salle vous désirez. Les gens ont toujours tendance à penser qu’une salle peut contenir plus de gens que ce que dicte le gros bon sens. Il faut respirer que diable!
Dimension de l’écran? La télévision, ça reste dans un salon! Même les écrans panoramiques de 60 pouces! Quelques règles à respecter.
- Le bas de l’écran à 48 pouces du plancher
- La distance du participant le plus près de l’écran et 2X la dimension (diagonal) de l’écran
- Le participant le plus loin jamais à plus de 4X la dimension de l’écran.
Luminosité du projecteur? De moins en moins un problème croyez-vous? Vous avez raison! En partie. Car si les projecteurs modernes sont maintenant assez puissants pour bien visionner une présentation PowerPoint, leur capacité à bien projeter un vidéo est tout autre. Sachez reconnaître les projecteurs qui vous donneront satisfaction. Si vous avez la chance d’être le décideur lors de l’achat, renseignez-vous! Bien sûr, le prix variera en conséquence…
Mais le paragraphe précédent n’occulte pas le principal problème avec la projection de documents. Non pas le projecteur lui même mais l’éclairage de la salle. La lumière du jour peut causer certains désagréments… Vite réglés par l’utilisation judicieuse des stores ou autre mécanisme pour voiler la lumière du jour. Vous n’y pouvez rien si le soleil se pointe! Là où vous avez une responsabilité est au niveau de l’éclairage de la salle. Pourquoi les architectes s’entêtent-ils à placer des ampoules au-dessus de l’écran? Il serait si simple de ne rien éclairer à moins de 1.5m de l’écran… mais non! De superbes halogènes sont dirigés vers l’écran… Pas vers le formateur, vers l’écran! Ou encore un aveuglant boîtier triple de néon d’un blanc immaculé…
Assurez-vous, si on vous donne le choix, de placer votre écran et le projecteur sur le mur le moins illuminé. Votre présentation brillera d’elle-même et vos participants apprécieront la qualité de votre choix de couleurs!
Le Nirvana du formateur survient lorsqu’il est consulté pour la conception de la salle de formation… Peu fréquent je l’avoue… Si vous avez cette chance, pensez aux éclairages et demandez des gradateurs… Je préfère la pénombre à une présentation pâlotte qui force les gens à se fatiguer les yeux. Si vous craignez que la pénombre fera dormir les gens, repensez à VOTRE performance!
Microphone disponible? Essentiel pour les grandes salles. Grandes comment? Faites un test. Vous seul saurez si votre voix porte assez loin et si vous pouvez soutenir cet effort assez longtemps.
Prenez soin de votre voix! Un cours de voix et diction (une recommendation http://www.voix-diction.ca) peut s’avérer une solution efficace et peu dispendieuse pour régler les problèmes causés par une absence de microphone!
Et les chevalets? Où sont les chevalets? Plus j’utilise PowerPoint (en fait Keynote de apple… mais ça , c’est une autre histoire!) et plus je réalise que les Flip Chart sont encore utiles dans bien des cas. Exigez d’en avoir un à portée de la main à chaque fois. Ou encore un tableau blanc (mais attention au type de marqueurs que vous utilisez!!! Les gâchis arrivent assez rapidement!). Vous serez surpris de voir à quelle fréquence et à quelle vitesse vous les utiliserez s’ils sont présents. Un ajout de dernière minute, un dessin pour illustrer un point, un travail d’équipe impromptu, les opportunités d’utiliser ces grandes feuilles sont sans limites.
Je vous suggère « Flip Char magic » de Carolyn Balling, une petite merveille pour améliorer l’aspet visuel de vos oeuvres.
N’oubliez pas les marqueurs Les vôtres! De cette façon, vous ne serez jamais pris au dépourvus. Les marqueurs traditionnels sont adéquats pour les salle de réunions, pas les salles de formation. Choisissez des marqueurs géants si possible. Bien que leurs couleurs soient limités, leur pointe de 1 cm vous permet d’écrire sans vous préoccuper de la dernière rangée de la salle de cours. Vous ne POUVEZ écrire trop petit : La pointe géante vous en empêche!
Avertissement
Déjà mentionné plus haut, mais il est important de le répéter : Les marqueurs à encre sèche sont conçus pour les tableaux blancs et non les Flip chart. Leur utilisation sur du papier est insatisfaisante pour l’utilisateur… Presque désagréable.
L’inverse est également vrai : Les marqueurs traditionnels ne sont PAS conçus pour les tableaux blancs… À moins que vous ne teniez à passez de longues minutes à frotter avec un détergent pour réparer les dégâts que vous avez causés… Et vous mériterez de le faire si vous n’avez pas considérer mon avertissement sérieusement!!
CONCLUSION
Par François Lavallée, M. Sc.
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