Tweet, beep et dring : vos priorités ou les leurs?

Pavlov serait bien content.

Le téléphone sonne et on salive.

Une notification vous alerte et vous lâchez tout pour y répondre.

De nouveaux courriels entrent par la porte grande ouverte de votre « inbox » et c’est la fête!

Non.

Pas vraiment.

 

À chaque fois, on répond compulsivement pour ensuite, souvent, le regretter.

L’afficheur est intéressant à cet égard. Notre service téléphonique nous annonce même vocalement qui est le correspondant qui tente de nous joindre… Ah, ah, le télémarketing doit être bien déçu de nos absences ces temps-ci!!!

Mais en général… On répond, on re-tweet, on décroche et on consulte notre mobile au moindre petit son d’alerte ou vibration intempestive et pas si discrète, tout en sollicitant nos vertèbres cervicales un peu plus, chaque jour, et en accélérant leur usure prématurée.

Pourquoi?

Pourquoi répondre? Parce qu’on nous sollicite?

 

Bon, d’accord. J’avoue, la tentation est grande. Après tout, si on nous sollicite, on nous confirme aussi notre existence, notre importance jusqu’à un certain point.

C’est l’ultime affirmation de soi!

Le monde nous demande!

Un dicton nous rappelle cependant que le cimetière est rempli de personnes irremplaçables…

 

Les communications instantanées n’existaient pas avant les années 90.

Nous avions le téléphone me direz-vous. Et dans certains cas, une personne qui y répondait pendant votre absence.

Nous avions le « snail mail »… Ah oui, le courrier terrestre. Plus lent, tellement plus lent.

Ah, j’oubliais le fax, invention des Dieux qui permettait d’envoyer de l’argent à nos amis… Oui, réalisez que fax n’égale pas téléportation…

 

Au total, nous étions relativement immunisés contre ces plaies des temps modernes : les autres.

Les autres et LEURS priorités.

LEURS priorités qui envahissent notre espace physique, virtuel et ultimement psychologique…

LEURS priorités qui remplissent notre « inbox », notre boîte vocale, notre pigeonnier…

LEURS priorités qui crient « ALERTE! » et qui prennent la place de nos priorités.

 

À l’époque, naguère, jadis, autrefois… Nous vivions dans un béât espace personnel, en contact avec notre humanité lors de face-à-face. Seulement lors de ces rencontres.

On voulait vous parler? On marchait jusqu’à vous.

Arrivent l’écriture et Poste Canada pour vous permettre de communiquer plus loin (mais pas plus vite ou moins cher!).

Encore ici, nous sommes restés en contrôle de nos réponses, lentes et peu fréquentes.

Le téléphone à tout bouleversé! On vous demande! Encore et encore.

La boîte vocale permet un certain contrôle de ces interruptions. Un certain contrôle… Mais qui n’a pas cédé à la tentation de répondre à cette sonnerie qui exige votre attention pendant la rédaction d’une lettre ou lors d’une période de réflexion ou de lecture, interrompant du même coup votre concentration et tous les processus cognitifs qui s’y rattachent…

Le courriel a eu un impact beaucoup plus profond et insidieux sur notre gestion des priorités. L’enfer sur terre est l’arrivée des pourriels et des « cc » ou pluriels! Nous avions atteint le summum de l’interruption. C’était sans compter les « notifications » sonores, vibratoires ou « popupatoires » (vous savez les « pop-up ») qui apparaissent sur nos écrans, mobiles ou fixes.

 

Et à chaque sollicitation, vient l’implicite demande, que dis-je?, la très implicite et URGENTE EXIGENCE de réponse immédiate.

« Hey! Je t’ai texté et tu n’as pas répondu! »

« Hey! Je t’ai laissé un message sur Twitter… hier!, je t’ai envoyé un courriel… ce matin!, et un message vocal il y a au moins 15 minutes pour te demander de m’appeler quand tu auras le temps… et tu n’as pas répondu… » (tiré d’un courriel presque réel reçu un jour).

Oh…

Wow…

Quelle…

Urgence!…

 

Et moi là-dedans?

Et MES priorités?

Quelqu’un connaît-il MES priorités?

NON.

Dans certains cas très tristes, PERSONNE, même pas moi, ne connaît mes priorités.

Pourquoi ne pas répondre dans ce cas…

 

Alice, à la croisée des chemins, demande au Chat de Cheshire, « Mais, quel chemin dois-je prendre? »

« Où veux-tu aller? » de répondre le chat grande gueule avec sa grande transparence.

« Je ne sais pas. »

« Aucune importance alors. Prends un chemin au hasard. »

Quelle tristesse de penser que tant de gens soient dans cette situation et continuent de répondre à toutes les interruptions sonores, virtuelles, vibratoires ou oratoires.

 

Viktor Frankl disait:

« entre le stimulus et la réponse existe un espace. Dans cet espace réside votre choix. »

Votre choix.

Basé sur VOS priorités.

Votre choix… Votre décision de répondre ou non.

Cessons d’être victimes.
Cessons de blâmer les autres.

Choisissons.

Tweet, beep et dring : vos priorités ou les leurs?

Êtes-vous de ceux qui ne cessent de courir, jour après jour?

Faites-vous partie de cette humanité qui file à toute allure en cherchant une ligne d’arrivée qui n’existe plus?

Ou êtes-vous de ceux qui ne sont jamais surpris par ce qui arrive autour d’eux, toujours calmes et sereins?

Voulez-vous quitter la première catégorie et joindre les rangs de la deuxième et retrouver la sérénité que vous méritez?

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