La tomate et les vacances

Pomodoro, mot italien qui signifie tomate.

Tiré du site du même nom : «La Technique Pomodoro® est une méthode de gestion du temps développée par Francesco Cirillo à la fin des années 1980. Il s’agit d’une méthode structurée composée de processus, d’outils, de principes et de valeurs pour apprendre à gérer le temps et le transformer de prédateur vicieux en allié pour augmenter la productivité. Elle repose sur une série de principes fondés sur l’observation de soi et la prise de conscience. Le développement de ces compétences permet de changer la relation avec le temps et d’atteindre nos objectifs avec moins d’efforts et d’anxiété.»

Il semble que le nom de la technique provienne du fiat que son créateur, F. Cirillo, utilisait un minuteur en forme de tomate pour l’aider à mieux gérer son temps.

En résumé : planifier son travail en bloc de temps réduit et faire de courtes pauses souvent.

En un peu plus de détails (tiré de https://csuglobal.edu/blog/pomodoro-technique-time-management#:~:text=The%20Pomodoro%20Technique®%20was,intervals%20of%20focused%20work%20time.)

«Le processus est relativement simple et ne nécessite rien de plus qu’un minuteur et le respect des cinq étapes suivantes :

Choisissez une tâche à accomplir.
Réglez une minuterie de 25 minutes.
Travaillez jusqu’à ce que le minuteur sonne. Veillez à marquer ou à noter l’endroit où vous vous êtes arrêté.»
Prenez une pause de cinq minutes – prenez une tasse de café, étirez-vous et détournez votre regard de votre travail.
Toutes les quatre «pomodoros», ou intervalles de 25 minutes, faites une pause plus longue, de 15 à 20 minutes.

Le principe est simple et efficace.

Et, comme toutes les bonnes recettes, LA meilleure recette est celle que vous ajusterez à vos goûts et vos besoins. De mon côté, 25 minutes sont rarement idéales. De plus, j’ai une forte propension à dévier d’une méthode fixe… une FORTE TENDANCE…

Je respecte le principe cependant… un intense effort pendant le temps que ça dure (22 minutes, 38 minutes ou 2 h!) suivi d’une pause prise sans gêne et sans culpabilité. La pause est rarement très longue, mais toujours rassérénante! Et le cycle repart.

Pour citer Mihaly Csikszentmihalyi qui a défini pour la première fois «flow» comme étant «un état d’esprit très concentré, propice à la productivité», ces périodes d’intensité semblent être hors du temps! J’ai bien essayé la méthode Pomodoro avec un minuteur, mais j’enrage de devoir cesser un travail de création qui produit des résultats afin de respecter une méthode.

L’idée ici est d’être efficace et productif. En tout temps. Si vous n’êtes plus productif, cessez le travail et faites autre chose. Dormir est une activité de grande productivité si cela recharge vos batteries et vous permet de repartir en forme!

Cela semble contre-intuitif, mais les pauses sont essentielles à la productivité! ON sait depuis longtemps que le manque de sommeil affecte la productivité, à court et à long terme. Plusieurs sources indiquent que près de 30 % des adultes ne dorment pas assez (en voici une https://www.singlecare.com/blog/news/sleep-statistics/#:~:text=How much sleep does the average person get at night, the National Institutes of Health). On peut en déduire, sans en être certain, que ceci peut avoir un impact sur l’élévation des maladies mentales associées au stress, au surmenage et autres afflictions du même genre.

Et j’arrive enfin aux vacances!

La saison estivale est propice aux vacances partout dans le monde. Cette période était aussi propice aux récoltes et les enfants des cultivateurs faisaient partie de la main-d’œuvre nécessaire à ces récoltes. Donc, pas d’école en été! On peut se demander s’il n’est pas grand temps de revoir le concept des vacances estivales comme l’a fait la Nouvelle-Zélande. Mais si on peut discuter sur la pertinence des longues vacances pour les étudiants on ne peut argumenter sur le bénéfice des vacances en générales,

D’ailleurs la Nouvelle-Zélande applique le principe de pomodoro à la perfection! 2.5 mois d’école, 2 semaines de vacances et on reprend le cycle! 2 semaines de vacances par trois mois. Idéal pour que le cerveau des jeunes étudiants puisse apprendre et se reposer sans passer un été à oublier!

Depuis quelques années j’ai décidé de prendre plus de vacances. La vie d’Entrepreneur me permet de mieux planifier mon horaire malgré les demandes souvent urgentes des clients. Je me prépare à cette période privilégiée en utilisant quelques techniques que j’ai développées et ajustées au fil du temps. J’en ai même fait un guide qui est assez populaire et en vente ici!! Petit cadeau bien simple pour vos collègues et employés (licence d’utilisation disponible si prévoyez en acheter à tout le monde dans votre organisation… because évidemment, on ne copie pas, on n’imprime pas les ebooks!)

Ebook : Guide de préparation aux vacances

La technique pomodoro s’ajoute à ces «trucs» : prendre des vacances souvent.

Vacances officielles :

Quelques semaines l’été et quelques semaines autour de la période des fêtes

Fin de semaine :

Je profite de mon habitude de me lever tôt pour lire quelques heures chaque matin. Livre d’Affaires, mais aussi de loisir. Pas de travail moins d’urgence (3 urgences en 18 ans).

Journée spéciale :

À l’occasion, aller au cinéma le mardi ou mercredi en PM. Comme le disait Ricardo Semler : on a appris à prendre nos courriels le soir et la fin de semaine, il faut aussi apprendre à aller au cinéma le mardi après-midi! Sans remords!

Ou encore, prendre un looooong lunch avec ses enfants devenus grands! Bref, vous voyez le topo.

Soirée :

Plus je vieillis et plus ça devient facile de prendre ça «cool» en soirée! Lecture, pratique de la guitare, film et discussion avec ma douce.

Micro vacances :

Ah oui… les longs lunchs… pourquoi pas? Si l’occasion de discuter avec un collègue, ou un ami, se présente, quelle extraordinaire façon de rechercher votre cerveau avec l’énergie d’une conversation!

Votre cerveau a besoin de vacances.

Le sommeil et les rêves fournissent à ce dernier l’opportunité de traiter l’information de la journée. C’est bien connu depuis des lustres.

Le style de vie que la modernité nous a apporté faisait déjà frémir Alvin Toffler en 1970 lorsqu’il a écrit le Choc du futur.

Tout s’est accéléré et nos systèmes biologiques qui avaient jusqu’ici évolué lentement se sont vus sollicités de toute part par des changements radicaux de notre environnement de vie et de travail. L’arrivée des technologies de communication comme l’internet et les «smart phones» nous garantissent maintenu un accès au monde entier en tout temps! Nous avions l’habitude de quitter notre lieu de travail pendant la journée pour nous déplacer vers une salle de réunion ou la salle de bain et de rencontrer des collègues dans les corridors et à brûle pour point entamer une stimulante discussion sur divers sujets… plus maintenant! Les zoom/team/webex de ce monde rendent les lieux de rencontre presque inutiles.

Mais votre cerveau a besoin de vacances et de temps pour récupérer et traiter les informations!

Bon, je m’emporte encore.

Je résume et je clos cette discussion simplement.

Ne pas prendre de vacance est un manque de professionnalisme.

Si les athlètes professionnels savent prendre une pause après un entraînement intense pourquoi les travailleurs professionnels ne pourraient-ils pas en faire autant?

Prendre des vacances, assez de vacances, assez souvent, est un signe de professionnalisme.

Et les miennes arrivent!!!

J’insiste :

Prendre des vacances,

assez de vacances,

assez souvent,

est un signe de professionnalisme.

Cependant, manger des tomates est une question de goût. 😉

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