The walking dead!
Une populaire série télévisée tirée d’une bande dessinée. Les zombies nous envahissent! Ceux-ci marchent sans penser et ne pensent qu’à leur panse et à survivre dans leur état comateux en dévorant les humains encore vivants.
Pensez-y!
Des êtres qui marchent sans utiliser leur intellect.
Des cadavres vivants cannibalisant ceux qui vivent encore.
Horrible!
Malheureusement, une métaphore qui ressemble à certaines de nos organisations.
Regardez autour de vous. Comptez les collègues qui marchent sans réfléchir.
Sans vouloir n’insulter personne, jetez un regard objectif sur les gens autour de vous.
Combien de collègues effectuent des tâches sans y réfléchir, de façon mécanique, ayant abdiqué dans leur recherche de signification.
Combien de tâches sont-elles effectuées sans raison d’être?
Combien de procédures sont-elles mise en place en se basant sur une situation qui n’est plus d‘actualité, mais qui perdure à cause d’une préoccupation antédiluvienne, menant des collègues autrefois sains d’esprit et pleins de vitalité à effectuer des tâches sans âme et vides de sens?
À l’opposé du spectre des « walking dead », regardez encore autour de vous pour les survivants, ceux-là qui courent plus vite qu’hier et plus souvent qu’avant, ceux qui restent pour effectuer toutes les autres tâches et qui compensent pour la lenteur des « walking dead ».
Ceux qui accomplissent les tâches qui avaient de l’importance avant
- Les diminutions de budget
- Les réductions de personnels
- Ou encore les nouvelles tâches, celles qui sont
Imposées par la nouvelle direction
Ajoutées par la bureaucratie gouvernementale
Exigées par les nouveaux clients
Ces survivants qui risquent de mourir à leur tour, dévorés par ceux qui persistent à accomplir les tâches inutiles.
Ou pire encore dévoré par leur sentiment de culpabilité à ne jamais accomplir toutes les tâches requises pour la bonne marche de l’organisation.
Le syndrome du survivant caractérise les organisations qui accomplissent une réorganisation, une restructure, au fil des ans en pensant davantage au « bottom line » à court terme qu’aux impacts à long terme.
Il est vrai que les coupures agressives plaisent aux investisseurs lors de la remise des dividendes du prochain trimestre. Les impacts de ces coupures sur le capital humain de l’entreprise ne se font sentir que plus tard, beaucoup plus tard. Entre temps, les survivants doivent compenser pour les pertes de collègues. Étant donné que les réorganisations sont aussi souvent une occasion de larguer le bois mort, ceux qui restent sont par définition les plus performants de l’entreprise et peuvent en prendre plus sur leurs épaules. Ils survivent donc en accomplissant les taches de leurs collègues en plus des leurs…jusqu’à ce que la prochaine réorganisation survienne.
On ajoute ou on élimine?
On ajoute, on ajoute!
Voilà qu’un deuxième type de « walking dead » émerge…. Ceux qui marchent lentement à cause du lourd fardeau qui les écrase.
Pouvons-nous éviter ce macabre constat?
Bien sûr!
D’abord en évaluant la situation actuelle lucidement :
- Quelles sont les tâches inutiles, sans valeur ajoutée?
- Quelles sont les tâches qui pourraient être automatisées?
- Quels sont les talents inexploités dans notre entreprise?
- Quels sont les employés qui travailleraient mieux ailleurs dans l’entreprise?
- Quelles contributions insoupçonnées pourrions-nous découvrir en étant plus transparents
Ensuite en ouvrant toutes grandes les portes de l’innovation
- En consultant les employés sur des nouvelles façons de faire
- En clarifiant le niveau d’autorité de chacun c.-à-d. le niveau où il est préférable de demander pardon que de demander permission
- En donnant le droit à l’erreur légitime
- En bâtissant la confiance et la responsabilisation
- En permettant à chacun d’innover tout en respectant les paramètres et les systèmes de gestion de qualité en place
J’entends trop souvent des employés et des gestionnaires me dresser une longue liste d’améliorations possibles dans leurs organisations. Des améliorations qui ne coûtent à peu près rien, mais qui affectent considérablement la productivité et la qualité des produits ou services de l’organisation.
Des améliorations qui ne se matérialisent pas… faute d’écoute du niveau hiérarchique supérieur au leur.
Les solutions existent.
Les « walking dead » aussi.
Dans la série télévisée, on peut vaincre ces cadavres marchants en court-circuitant leur cerveau (je vous fais grâce des détails). La solution est plus simple dans nos organisations: il suffit de raviver la flamme qui animait ces gens avant que les réorganisations, les coupures et autres reconfigurations ne les réduisent à des braises vacillantes.
Il suffit de souffler sur les braises en redonnant espoir
En refaisant confiance
En reconfiant des nouvelles responsabilités
En responsabilisant vers l’innovation
En innovant pour s’améliorer
En s’améliorant pour remarcher droit
En remarchant vers la qualité, la qualité de notre humanité.
Comment réagissez-vous à cet article?
Votre organisation contient-elle des « walking dead » ?
Êtes-VOUS un de ceux-là?
Par François Lavallée, M. Sc.
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