Les textes qui suivent sont inspirés d’une réflexion de Francine Contant, experte en BPF comptant plus de 30 années d’expérience dans le secteur pharmaceutique québécois, experte résidente de la Communauté de pratique d’Assurance Qualité du Québec (CPAQQ). Le texte original de Mme Contant apparaîtra entre guillemets à travers le billet.

Cette réflexion s’accompagne d’un renouveau de la Communauté de pratique d’Assurance Qualité du Québec en 2011 et forme les bases fondamentales de la mission de la CPAQQ.

« Le Contrôle de la qualité (les fonctions de routine des laboratoires) et l’assurance qualité (la philosophie en gestion de la qualité) devraient être séparés.

Le CQ devrait être aligné avec la production ou devenir une partie intégrante du processus de fabrication et d’emballage. Ceci est compatible avec une philosophie de travail où la personne responsable du produit est également responsable de la qualité de ce produit. Responsable d’évaluer, de contrôler et d’améliorer la qualité du produit (test en temps réel, PAT).

La fonction AQ doit demeurer, quant à elle, indépendante pour pouvoir surveiller les opérations de production et assurer leur conformité avec les normes et standards établis.

L’industrie visera à mieux définir la situation idéale que seront les tests en temps réels, la relâche paramétrique et un contrôle complet des procédés, utilisant les laboratoires du CQ seulement pour les cas problématiques? »

Nous dirigeons-nous vers une nouvelle définition du CQ? Une ré-appropriation complète et sans équivoque des contrôles de qualité par les opérations? Une responsabilisation logique de fabricant direct envers la qualité de ses produits. Pourquoi d’ailleurs cette responsabilité a-t-elle été acheminée vers un groupe qui aurait comme seule tâche d’identifier les écarts sans pouvoir les contrôler? Où est la gros bon sens dans cette logique?

Mon plus jeune fils insistait pour tondre le gazon alors qu’il n’avait que 12 ans. Je lui ai montré la technique. Il a rapidement saisi le concept et la poignée de la tondeuse. Sans le réaliser, il a aussi hérité de la responsabilité de la coupe de la pelouse.

La consigne était claire : tu tonds quand le gazon est assez long.

« Quand est-il assez long? » m’a-t-il demandé?

Les paramètres ont été définis ainsi :

Il est assez long quand on le coupe et que ça parait!

Il est trop long si on doit le ramasser.

Les conséquences ont été clarifiées :

Trop court… difficile de voir le résultat, difficile de tondre en ligne droite (pénible!)

Trop long, on ramasse (beaucoup plus pénible!)

La responsabilité a été établie : tu tonds quand TU le juges nécessaire.

Le support à été confirmé : je suis là si tu as besoin d’aide.

Et le gazon a été tondu, trop long, trop court, trop souvent et pas assez souvent pendant tout l’été.

Conséquences :

Peu d’impact sur la qualité du gazon pendant la première saison

Peu de demandes d’aide une fois passée la période de prise en charge

La qualité de la tonte de la deuxième saison est en hausse!

Beaucoup d’impact sur le sens de la responsabilité

Conclusion? la qualité est au niveau de la personne qui en est ultimement responsable.

Oh oui, j’ai dû faire quelques subtils rappels et suggestions. La responsabilité ultime est toujours partagée et non larguée. Mais je ne tonds plus le gazon. J’achète encore l’essence, je fais les changements d’huile de la tondeuse et je suis encore responsable de la semence et de l’engrais. Je suis donc toujours impliqué mais la tonte… nan!

L’exemple s’applique-t-il au CQ? Je le crois.

Les services de production devraient reprendre ce qui leur appartient et se servir de l’expertise des gens de l’AQ pour améliorer leur processus et leur niveau de conformité.

Finie la guerre!

Une ère de collaboration s’ouvre devant nous!

Utopie ou réalité?

Vos commentaires en feront foi.

Par François Lavallée, M. Sc.

N’HÉSITEZ PAS À LE PARTAGER pour inciter vos amis à penser autrement!

Copyright © 2013 Aliterconcept Reproduction restreinte permise si accompagnée de cette mention.