Je me suis volé !

Vous avez bien lu.
Je ne me suis pas fait volé.
Je me suis volé… une journée!
Combien de fois vous volez-vous une journée? Combien de fois par an, par mois , par… gulp… semaine?

 

Je dois vous dire que ce fut un choc cette semaine.

 

Arrivée tardive de l’été en ce mois de mai 2016. Soudainement, comme un coup de tonnerre, le soleil et la chaleur nous ont frappés pendant toute la fin de semaine. Qui plus est, une fin de semaine de trois jours qui finissait par un lundi de congé férié ensoleillé.
Tout a bien commencé: déjeuner sur le balcon, vue sur la cour verdoyante fraîchement entretenue (tonte du gazon, désherbage, râtelage, coupe de branches mortes… Pffff… Toute une fin de semaine dont les multiples égratignures que des branches mortes récalcitrantes refusant les coups de machette ont laissées sur mes jambes et mes avant-bras!).

 

J’avais décidé de travailler, en ce lundi férié, pour m’assurer de faire baisser le stress des derniers jours de préparation avant les évènements qui approchaient.
Je suis très occupé depuis presque 1 an maintenant. L’automne a vu mon niveau d’énergie tombé à un niveau dangereusement bas et je me suis promis de rétablir l’équilibre rapidement.
Ce fut fait.
Pour un temps.
Mais l’excitation des évènements (ouais, ouais, une énergie et un stress très positif… Mais un stress tout de même) a repris le dessus.
Oh, à me voir on ne le dirait pas (je vous jure, c’est une énergie positive!).
Bref…
J’avais annoncé à ma douce que ce lundi « férié » de congé serait occupé.

 

Et là, ça me frappe!
Déjeuner au soleil.
Douce brise.
Chaleur d’été (à chaque année c’est une surprise: après un hiver à -15C on se surprend à oublier la chaleur… Vive le retour du printemps et les écarts de température de ce Pays qui n’est pas un pays mais des écarts!!! Où pouvons-nous trouver un hiver à -25 et un été à +35, et un printemps qui fait des bonds entre -5 et +25 en deux jours?).
Bref…
La surprise de la chaleur, le retour du beau temps et la boulot à accomplir… Tout ça a embrumé mon jugement.
Cette nébulosité a créé un champ de distorsion de la réalité et mes priorités en ont souffert.

 

Assis dans mon véhicule, regardant langoureusement vers le fond de la cour, je contemple mon dessous d’arche préféré (un érable tordu qui semble provoquer le reste de la cour avec ses branches croches qui partent en tous sens… Tiens… Son feuillage ressemble à ma chevelure…). Je m’imagine lire et réfléchir sous sa douce pénombre, un café à la main et mon iPad pro dans l’autre…
J’hésite à quitter le havre de paix qui a généré tant de cicatrices sur mes jambes depuis deux jours.
Mon cerveau, réveillé trop tôt, ne peut réfléchir. Mais mon cœur, qui vibre et tremblote, semble m’envoyer un message…

PRENDS-LÀ CETTE JOURNÉE DE CONGÉ!

Mais non.
La planification des deux semaines chargées qui s’annoncent a vaincu.
La raison a eu… raison.

 

Je suis arrivé au bureau avant 8:00.
Lu deux livres de gestion pour me venger.
Fini la préparation de ma conférence de la semaine prochaine.
Fini la logistique de la communauté de pratiques sur l’organisation intelligente du jour suivant: les 30 participants seront contents.
Et à 13:00… Blocage mental.
Et toute la journée, l’envahissante pénombre de mon érable croche est revenue me hanter:
AHA! Tu aurais dû prendre cette journée de congé.
Mais je sais que « choisir, c’est renoncer » (damné André Gide!!!).
Cruel constat.
Vivre le moment présent, c’est vivre à chaque jour comme si c’était le dernier. Un sage dont j’oublie le nom a dit que tôt au tard, ça s’avérera vrai.

 

Et bien lundi dernier… J’ai eu l’impression que ça serait mon dernier lundi et que j’ai bien manqué ma chance.
Le lendemain, j’appréciais dans toute sa splendeur le concert de fin d’études collégiales de mon plus jeune fils, je me couchai trop tard, et je me suis levé le lendemain matin à 5:30 par solidarité avec ma douce moitié qui assistait à une formation nécessitant de la préparation capillaire.
Ce matin, j’écris ce blogue dans un petit café tout près. Changement d’environnement. Vue sur un des trois feux de circulation de ma localité. Verdure tout autour. IPad pro et clavier sans fil. Bon café.
Quelle vie!

 

Je me suis volé une journée cette semaine.
Un rappel du travail constant de priorisation nécessaire à une vie équilibrée.
Je vous souhaite de prendre conscience des journées que VOUS vous volez.
Cessez d’accuser votre patron, la température, le syndicat ou les cônes de travaux routiers.
Benjamin Franklin disait: « Si vous ne contrôlez pas les évènements de votre vie, ces évènements vous contrôleront ».

Je me suis volé une journée cette semaine.

Ça arrive à l’occasion.
Je vous souhaite autant de douleur qu’à moi quand c’est le cas.
Quand l’intensité de cette douleur dépassera l’immobilisme qui vous afflige… vous bougerez.
Action – réaction. Un principe de base en physique.

Je me suis volé une journée cette semaine.

On se relève et on apprend!
Mieux qu’hier et moins bien que demain.

 


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