Lettre au père Noël : le retour?
L’histoire se répète. Encore une fois la pandémie nous force à faire un Noël différent.
Nous en sommes à notre troisième Noël Pandémique. Et ce n’est pas fini, on commencera bientôt notre quatrième année de pandémie… complètement fou!
Mais tu sais tout ça, cher Père Noël.
Le Pôle Nord a peut-être été moins affecté que le reste de la planète. As-tu reçu tes doses de vaccins? Les elfes et lutins qui te donnent un coup de main ont-ils survécu au Méchant Amazon… ou en ont-ils profité pour sous-traiter une partie de leur travail à la flèche bleue?
On peut dire que le monde a changé depuis la fin de 2019, moment où est apparu le tristement célèbre coronavirus SRAS2.
Pas assez à mon goût cependant.
Oh oui, on porte maintenant le masque par souci de respecter les autres autour de nous si on sent une infection pulmonaire ou nasale. Les grands rassemblements ont toujours un petit goût de pandémie, car certaines gens portent encore le masque malgré les avis contradictoires de la Santé Publique de tous les pays qui nous disent de le porter, mais non, mais oui, mais c’est selon. La viroanxiété est encore bien présente. Dès qu’un de nos proches nous communique une infection, la COVID longue nous pend au-dessus de la tête comme une épée de Damocles et les réinfections nous rappellent que non, pas du tout, la pandémie n’est pas finie.
Les discours d’immunité de groupe ne sont pas très populaires depuis la venue du très contagieux Omicron.
Mais encore une fois, tu sais tout ça.
Le grand changement annoncé chez la population, la réflexion de l’essentiel, le retour à ce qui est important et invisible pour les yeux… ouais. On est rapidement, trop rapidement revenu à notre mode de vie de consommation. Avec une petite pensée coupable pour l’environnement et le changement climatique… et hop… on continue d’acheter et de gaspiller.
Mais quand même, ce Noël qui arrive devrait nous permettre de voir la famille élargie sans trop avoir peur de les tuer avec une infection virale insidieuse et asymptomatique.
Enfin… pas toute la famille, on se garde une petite gêne pour les gros réveillons.
Et puis… plusieurs familles ne pourront se réunir à cause du gouffre qui s’est creusé entre ses membres pendant la pandémie. Ça ne touche pas toutes les familles, mais ça en touche plusieurs.
Plusieurs personnes ne peuvent revoir leur frère ou leur sœur.
Il ou elle est tombé/e dans ce vilain trou de lapin des complotistes et a harcelé toute la famille depuis le début de la pandémie. La pandémie l’a fait chavirer dans un prosélytisme intense et agressant. Très agressant. La conversation est maintenant impossible sans qu’il ou elle nous lance une flèche de conspiration pour chaque situation qui est abordée.
On aura beau avoir lu sur le sujet, acheté et étudié des livres sur le sujet, tenté d’aller chercher de l’aide pour elle ou lui ou pour ses proches… rien n’y fait. Il ou elle s’est enfoncé/e et s’est isolé/e de toute la famille.
OU alors la famille l’a simplement rejeté/e, à bout de souffle et à court de moyens pour considérer prolonger la relation.
Ce Noël est le premier depuis 2019 où nous pouvons imaginer nous rassembler et la légère baisse des infections devrait être source de réjouissance. Mais pour plusieurs il est difficile, voire impossible, de simplement imaginer être dans la même pièce que cette personne que nous ne connaissons plus.
De plus, la dernière tendance chez les complotistes profonds est que le contact avec les «vaxx» est dangereux, car les «vaxx» sont contaminés pas le vaccin au mRNA et exhibent des «spikes»! Seuls des «protocoles» et un traitement aux huiles mystiques peuvent calmer les démangeaisons… misère!
Les grandes rencontres deviennent donc tendues et peu agréables. À éviter en fait!
Mais tout ça n’est pas nouveau. Les grandes familles d’antan créaient aussi des tensions avec l’oncle qui buvait trop et la tante qui nous pinçait les joue en nous souhaitant Joyeux Noël d’une haleine douteuse ou encore le cousin dont la main s’égarait trop souvent vers les cousines en ajoutant des propos peu respectueux et misogynes… bref les «parties» de famille avaient aussi leur lot d’inconforts et de désagréments. Mais bon, on nous disait que c’était ça la famille et les traditions.
Bin oui… autres temps, autres mœurs.
La pandémie a eu ça de bien : au diable les traditions!
Nous avons dû et su reconstruire une réalité viable, en isolation de nos proches ou à travers un moyen technologique. Nous avons dû redéfinir ce qu’une relation signifiait vraiment. Pas un contact obligé par les traditions…
Les moments d’isolation prolongés, les confinements, les privations, les pénuries d’aliments et de biens de consommation nous ont forcé à voir notre de vie sous un autre jour.
Et l’initiative belliqueuse d’un certain dirigeant russe en février 2022 a aussi catapulté la planète dans une remise en question de notre consommation éhontée d’énergie… un discours que tous approuvent, mais que bien peu mettent en pratique.
3 ans de pandémie, 3 ans de remise en question, 3 ans de choix nouveaux.
C’est ma 17e lettre annuelle, cher Père Noël.
Chaque année pousse une réflexion qui me surprend. Je crois être prêt à t’écrire et les mots coulent de mon clavier plus vite que je les imagine. Ces mots qui m’amènent ailleurs que prévu.
Peut-être est-ce ça finalement, la magie de Noël. Ce moment de réflexion qui nous pousse plus loin, sans limites. Cette même magie qui te permet de flotter dans les cieux avec ton attelage de rennes pour distribuer des moments de bonheur à ceux qui les acceptent.
Ah tiens… «ceux qui les acceptent»… c’est sorti tout seul.
Hmmm… Suis-je prêt à accepter le retour en famille. Cette «acceptation» est-elle, serait-elle, salvatrice?
Nous vivons dans une société où tout est contrôlé. On planifie les fêtes, les soirées, les sorties, les achats et on tente de tout prévoir. La pandémie nous a démontré d’un coup de vent radical que, hey, la vie ne fonctionne pas de cette façon!
A-t-on retenu la leçon?
Le retour des réveillons en famille brisée ou recollée sera-t-il une autre leçon qu’il faudrait retenir?
On dit que l’histoire est le guide du présent.
On dit que le temps arrange bien des choses.
On dit que le passé n’est pas garant de l’avenir.
On dit aussi qu’on ne choisit pas sa famille…
Cette pandémie aura été une période de choix pour survivre et en ressortir grandi.
Le choix des personnes avec qui on veut continuer et celles qui n’auront plus de place dans nos vies. Au-delà des nombreux «amis» des réseaux sociaux qui ont disparu de nos fils de nouvelles sans remords, il y aura aussi des relations qui disparaîtront accompagnées d’une douleur et d’une peine sans nom.
Il me vient à l’esprit une expression aperçue dans une œuvre de Hubert Aquin. «L’indicible élocutoire»… Une lettre au père de Noël de 1200 mots colle à cette expression, car je n’arrive tout simplement pas à…
enfin à exprimer ce…
Hmmm…
Joyeux Noël, cher père Noël!
Puisse ton sourire et ta bonne humeur nous faire traverser ce difficile retour à l’anormal!
Contribution volontaire
Le blog est gratuit mais…
Si cet article vous a touché, vous a fait changer d’idée ou de perspective ou a fait prendre de l’expansion à votre esprit… n’oubliez pas que le contenu gratuit sur le web a un coût pour le créateur du contenu.
Merci d’avance pour votre contribution éventuelle.
Abonnez-vous à ce blog et ne manquez aucun article!!
Envoyez l’hyperlien de cet article à un ami ou un collègue qui pourrait en bénéficier ; ne copiez pas le contenu dans un courriel.
Partagez cet article sur votre réseau social préféré! Vous ne pouvez imaginez l’impact sur la visibilité de mon site!
SVP ne faites pas de photocopie sans en demander la permission à l’auteur… flavallee@aliterconcept.com… ça, c’est moi!
Crédits photos : Photo from PicFindr
Matériel protégé par les droits d’auteur © 2022 Aliter Concept™
Suggestions de lectures oui de cadeaux pour Noël
Mon livre sur la gestion des priorités
Le livre de Niels Pfleaging que j’ai eu le privilège de traduire!
S’organiser pour la complexité! Disponible dsur Amazon.ca
ARTICLES RÉCENTS
18 décembre 2023
Lettre au père Noël : La faim de la fin?
Aliter Sensa,Lettre au Père Noël
Faim à la fin. Tu as bien lu cher Père Noël Pas fin à la faim, mais faim à la fin. On nous parle de…
Encore une fois cher François, ta plume est superbe. Tu as bien réussi à me faire réfléchir avec cet lettre qui laisse flotter un certain brouillard au dessus de nos vies de hamsters.
Merci !
Joyeuses Fêtes à Toi est tes proches!
Merci Yvon!! Merci pour ta fidélité! Merci pour ton commentaires!! et Merci pour tes souhaits!! Joyeuses Fêtes à toi et ta famille!