Malcom Gladwell parlait aussi des champions dans son volume de 2008, Outliers, dans lequel on discute de développement professionnel plutôt que de formations. 10 000 heures de développement, de pratique de votre art, 10 000 heures d’efforts et vous devenez presque automatiquement un champion. Oubliez le talent!
Mais 10 000 heures, c’est 5 ans, 40 heures par semaine. Qui a le courage de faire autant d’efforts pour devenir champion? Seuls ceux qui ont un talent naturel et qui sont encouragés par leur entourage? Les fous?
Les messages apparemment contradictoires de ces premières lignes devraient vous faire réfléchir.
D’un côté, Gladwell nous dicte la marche à suivre pour devenir champion: Le travail vient avant le succès seulement dans le dictionnaire après tout!
D’un autre, Godin nous invite à développer des aptitudes qui feront de nous un employé indispensable et de GRANDE valeur pour une entreprise.
Et finalement, moins de la moitié de nos employeurs vont nous permettre de nous développer à leur frais… et certainement pas pendant 5 ans.
Il faut donc passer d’une notion de formation continue à celle de développement perpétuel. La formation coûte cher. L’incompétence aussi me direz-vous. Entre les deux existe le développement en action.
Se développer demande d’abord un désir, une volonté, une passion pour apprendre, pour accepter de changer. Un goût du risque aussi, car il faut sortir de sa zone de confort ou comme le disait si bien… Tiens, je crois que c’est de moi celle-là! …
To discover one’s limit, one must outreach them first!
Le développement prend toutes sortes de formes. La formation, bien sûr, mais aussi un projet motivant qui pousse à vous dépasser. Des responsabilités et un niveau d’autorité qui vous forcent à entrevoir les évènements avant qu’ils n’arrivent, à interagir avec des personnes qui vous repoussent, à user de votre tact pour influencer éthiquement. Des défis qui incitent à la réflexion, des rapports qui résument votre pensée de façon claire et objective, des discours qui affectent les coeurs comme les esprits?
La formation implique que des connaissances soient inculquées à quelqu’un par quelqu’un d’autre. L’auto-formation me semble plus appropriée dans un contexte de développement personnel et professionnel en ce sens que l’individu prend en main son développement. Oh, j’avoue qu’un bon maître, un éducateur hors du commun, arrive à l’occasion à nous faire avancer, mais réfléchissez… Quels sont les moments où vous avez VRAIMENT appris? Dans une salle de cours ou en étudiant en solitaire? En écoutant un professeur ou un formateur ou en lisant? En assistant à un cours obligatoire ou en rédigeant le rapport final?
Les grands génies, les Da Vinci, Einstein, Newton, Platon, Hawkins et Balzac de notre histoire sont presque tous des autodidactes. Ils ont rapidement dépassé leurs maîtres pour en devenir à leur tour. Et ils ont accompli leurs prouesses en suivant leur passion.
La passion!
Probablement l’élément le plus important de votre développement. Celui qui vous poussera à accomplir davantage qu’attendu, pendant plus longtemps que prévu et qui vous procurera des sourires inattendus. Le genre de sourires qui affecte également vos yeux! Vous savez, le genre de sourires qui fait disparaître vos yeux sous des tonnes de plis de bonne humeur.
Votre défi sera de bien identifier ce qui bénéficiera à votre organisation, à votre développement professionnel et qui nourrira votre passion.
Plutôt que de chercher la prochaine formation théorique qui ajoutera une ligne insipide à votre CV, recherchez les activités et expériences qui ajouteront une ligne de sagesse autour de vos yeux pétillants.
Quelle sera votre prochaine formation, votre prochaine activité de développement?
Par François Lavallée, M. Sc.
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18 décembre 2023
Lettre au père Noël : La faim de la fin?
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Faim à la fin. Tu as bien lu cher Père Noël Pas fin à la faim, mais faim à la fin. On nous parle de…
Allo François,
excellent réflexion !!! Il y a encore beaucoup de travail à faire pour faciliter le développement professionnel grâce à des « stratégies » de communication et de formation plus collaboratives et moins classiques.
Pour ma part, dans ton article cité, j’aime bien … « se placer dans une position vulnérable en cas de ralentissement des affaires ». Voilà un bon sujet de réflexion puisqu’en cas de crise, les affaires changent et la supercompétence n’a plus aucune valeur….il faut alors être créatif !
P.S. Malgré tous les philosophes et motivateurs ou formativateurs qui encourageant le développement de compétences soft et reliées à nos talents, il reste que sur des appels d’offres, les clients (souvent du personnel RH) recherchent les diplômes (éducation, MBA, etc). C’est une réalité !
Côté développement personnel et professionnel, je te suggère de consulter Mihaly Csikszentmihalyi, psychologue hongrois qui a écrit sur le bonheur et la créativité. Il a analysé pendant 20 ans des tas d’innovateurs pour en dégager les caractéristiques fondamentales. Bref, il en ressort de la passion oui mais aussi beaucoup de pratique … (ou de transpiration ?) et de connaissances. Ils sont tout simplement doués pour faires des liens et créer des nouveaux domaines de connaissances.
Références (Mihaly Csikszentmihalyi)
La créativité : psychologie de la découverte et de l’invention
Vivre : la psychologie du bonheur
Voilà !
J’avais le goût de faire du pouce sur ton idée.
À bientôt !
alexandra
Merci Alexandra!
Le nom me disait bien quelque chose : c’est le monsieur du FLOW!
Encore des livres à lire !
Quel régal!