Combien vaut une conversation
Une question essentielle en ces temps de retour à la «normale».
Deux ans de pandémie ont affecté tout le monde. Depuis la mise ne place d’un espace de travail semi-fonctionnel à la maison, à l’achat d’équipement de pointe (un écran vert et un kit de LED!) accompagné d’une chaise qui ne génère pas des plaies de pression, nous avons adapté notre espace de travail pour continuer à travailler malgré les consignes sanitaires.
Et travaillé, nous avons!
Les chiffres démontrent qu’en moyen nous avons tous travaillé davantage… de 0,5 à 2 h de plus par jour! Et nous avons même empiété sur la sacro-sainte fin de semaine ( la soirée avait déjà été amputée par la lecture des courriels en soirée depuis belle lurette).Nous sommes devenus encore davantage accros à notre boulot, à nos écrans et à la FOMO… fear of missing out!
Et nous y avons pris goût!
Peut-être ?
Fini les heures de stationnement sur les grandes voies routières surchargées.
Fini le stress et la conduite dangereuse!Fini la culpabilité d’appeler le boss pour lui dire qu’on travaillait à la maison à cause de la neige.
Mais , oh..la pandémie qui s’épuise et le boss veut nous revoir au bureau.
Bon, on le faisait avant. Allons-y!
Peut-être ?
Sauf que…. On passe maintenant nos journées sur Zoom au bureau… ZOOM DOOM!! Que s’est-il passé?
Avons-nous réfléchi à la nature du travail pendant la pandémie ou nous sommes-nous simplement adaptés à cette situation temporaire sans vraiment évaluer les bénéfices et les inconvénients du télétravail… ET du travail en présence!
En réfléchissant à ces deux aspects pour les deux types de boulot on arrive à une exercice de polarité (mon ami et collègueJon Husband m’a présenté ce concept en 2018 et je vous invite à en faire l’essai aussi!)
Et on réalise qu’il y a un moment et un endroit pour chaque tâche
Les réunions en zoom fonctionnent très bien… si on est préparé
Ah tient, on disait la même chose pour le présentiel.
La pandémie a forcé plusieurs organisateurs de réunions à mieux se préparer… après tout il y avait beaucoup de perte de temps pendant les réunions traditionnelles
On attendait les retardataires qui courraient de leur dernière réunion à la suivante ou qui avait dû, horreur , arrêtée à la salle de bain pour une urgence vésicale.
On placotait un peu en attendant le début en prenant un café. Le début de la réunion était souvent chaotique alors que le boss racontait une anecdote qu’il trouvait amusante…
Et on repartait à la réunion suivante rapidement sans prendre le temps de confirmer les actions requises et de communiquer à nos équipes.
Et on se faisait intercepter dans le corridor par un collègue qui avait une urgence à traiter
Et on arrivait en retard à a prochaine réunion… ah un lunch meeting cette fois!
À l’occasion, on avait un peu de temps tranquille pour retourner à notre bureau occupé 15 % du temps pour accomplir quelques tâches urgentes….ah non… 127 courriels ce matin. Notre système de classement défaillant ajoutait donc cette centaine au 12544 dans le inbox…Un jour je suivrai un cours de estion des courriels
On était efficace en présence!
Euh… Peut-être pas. Zoom a changé la donne.
Euh… pas au niveau des priorités. Trop de gens ont accepté les zoom meetings en rafale sans réfléchir à l’impact sur leur système visuel et cognitif. Il n’en demeure pas moins que beaucoup de boulot a été accompli malgré les consignes sanitaires.
Et un certain confort s’est installé. Nous nous sommes adaptés.
Mais il est temps de repenser la nature du travail !
Travail ≠ temps
Travail = résultats
La notion de temps au boulot s’évapore. Donc… le temps passé au bureau devrait peut-être servir à autre chose si on peut aussi travailler à la maison, sans interruption.
Le passé inefficace au bureau n’était pas inefficace. Mais était-ce du travail?
Mon collègue et ami Harold Jarche le dit depuis longtemps : Learning is the work
Apprend-on en placotant, en partageant des expériences et des expertises?
Bien sûr!
Est-ce facilement mesurable?
NON!
Devrait-on évaluer l’efficacité du temps passer à faire autre que l’exécution de tâches objectives?
NON !
Le cerveau humain a évolué grâce entre autres à ces interactions avec le reste de la tribu. Il semble même que le potinage a été une façon de rendre le cerveau plus complexe (essayez pour voir de voir rappeler de qui couche avec qui au bureau et qui a été un des amoureux des Kardashian… tout un défi!).
Les deux dernières années ont permis à tout un chacun de découvrir des technologies qui existaient depuis plus d’une décennie. La seule raison pour laquelle ces technologies ont pu être «soudainement» utilisées est qu’elles étaient prêtes à être déployées! Les gestionnaires des grandes entreprises et des gouvernent avait farouchement résisté au télétravail en imaginant que leur rôle était essentiel pour assurer la livraison de résultats.
Le télétravail a redéfini la notion de travail , de résultats et le rôle du gestionnaire.
Le retour à la normale donc… ou le retour à l’anormal?
Il est temps de redéfinir le rôle du bureau également.
Et si le bureau devenait l’équivalent de l’endroit que les gestionnaires choisissent pour leur lac-à-l’épaule?
Et si on préparait le temps en présence de l’équipe avec autant de soin que les activités d’un lac-à-l’épaule?
Après tout, le temps ensemble est précieux, pourquoi ne pas en tirer le maximum?
Créer de l’énergie ne passe pas par une réunion et des présentations PowerPointé. La génération d’idée fonctionne toujours mieux quand le cerveau se sent relâché et non stressé.
Quel concept intéressant!
- Le boss passe de bourreau ou gardien de prison à catalyseur et coach!
- Le bureau passe de prison à libération
- Le boulot passe de obligation à motivation
- La réunion passe de punition à conversations
- Le zoom passe de confinement et contraintes à conversations également!
- Conversations?
Lorsque deux ou plusieurs personnes échangent des propos et se donnent le privilège d’un entretien familier. Rappelez-vous… on le faisait tous avant, pendant et après les réunions.
Zoom nous a forcés à devenir plus efficaces et cette partie sociale semblait superflue…
Nenni… profitons de notre temps ensemble pour rattraper le temps perdu en conversant.
Laissons notre cerveau faire ce qu’il fait de mieux : faire des liens , des connexions entre des sujets apparemment non reliés. C’est la base de l’innovation… créer du neuf!
Combien vaut une conversation ?
La question qui tue car on peut difficilement y répondre avec nos mesures traditionnelles. Mais si vous pensez que ça ne vaut pas grand chose, essayez d’estimer l’impact financier négatif de ne pas en avoir eu depuis 2 ans…
Les conversations sont aussi la fondation de notre évolution. On y excelle quand on se lasse le temps de le faire.
Il est temps.
Revenons au bureau.
Ensemble.
Et jasons!
Le livre de Niels Pfleaging que j’ai eu le privilège de traduire!
S’organiser pour la complexité! Disponible dsur Amazon.ca
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