L’insulte voilée et l’intimidation subtile

J’ai peut-être une sensibilité exacerbée face à l’intimidation. Ou du moins à la perception de l’intimidation.
Avec tout ce qu’on entend en 2025 à propos des stratégies coercitives de Donald Trump aux É.-U. et des menaces implicites et explicites qu’il profère à ses « ennemis », les gens qui utilisent la méthode mafieuse du « smooth talking » me donnent des boutons.

Et quand on me demande de relire l’avis de confidentialité que j’ai signé lorsque j’ai joint cette organisation communautaire, je me demande ce qu’on essaie de dire… J’ai déjà tendance à toujours me demander si ce que je fais est acceptable, de toujours me demander si je peux faire mieux, de toujours remettre en doute ma performance. Quand on me pousse devant les yeux une telle chose, je relis attentivement, me demandant si c’est moi qui ai fait une gaffe.
À la fin de la lecture, sans rien avoir trouvé de répréhensible, je me demande ensuite, qui, dans le groupe autour de moi, se sent visé, se sent coupable ?
Pourquoi a-t-on demandé à tout le groupe de lire ce document ?
On invoque ensuite une fuite dans un sous-comité…
On répète poliment, mais insidieusement, que tout ce qui se discute autour de la table est confidentiel .
Pardon ?
Depuis quand une organisation qui fait appel à des bénévoles traite-t-elle de sujets «confidentiels » ? Cette organisation rend disponible son bilan financier à quiconque le demande. Les profs verbaux sont disponibles également sur demande. Tous les membres de cette organisation peuvent assister à une réunion du conseil en faisant la demande quelques jours au préalable.
On ne discute d’aucun sujet qui met en danger la santé ou sécurité de quiconque.
Les informations des membres ne sont jamais partagées.
Les décisions prises ne concernent que les activités de l’organisation.
Les « fuites » potentielles ne portent préjudice à personne.

Pourquoi donc implicitement impliquer qu’une ou des personnes autour de la table ne sont pas dignes de confiance.
ET pourquoi ai-je eu cette forte impression de manque de courage et d’abus de pouvoir de la part de la présidence d’assemblée ?

Le concept d’autorité est très puissant chez les gens. Des expériences célèbres comme celle de Milgram  et de la prison de Stanford (bien que réfutée par la suite) démontrent que la plupart des gens ont des réactions très prévisibles devant les titres de « directeur » ou « président » et agissent spontanément avec révérence et obéissance envers les gens à qui on a affublé de tels titres.

 

 

 

Pas moi.

 

 

 

 

J’ai appris rapidement à force de côtoyer ces personnes « importants », fussent-ils des vedettes, richissimes entrepreneurs ou présidents de compagnie que nous sommes beaucoup plus semblables que différents. J’ai appris à traiter tout le monde avec respect sans tomber dans le piège de la servitude.
J’ai aussi appris à agir en m’attendant à du respect de leur part.
J’ai aussi appris à agir de façon autonome dans la mesure de la marge de manœuvre qu’on m’accordait…et à élargir rapidement cette marge de manœuvre.

Mais je n’ai pas encore appris à réagir de façon soumise lorsqu’on abuse du pouvoir envers moi. Bien au contraire.
Je ne comprends toujours pas la loi du silence que trop d’organisations imposent, explicitement ou implicitement, envers leurs membres. La confiance, ça se gagne, ça se mérite. Ça ne  s’impose pas. Et aucun titre honorifique n’est garant de cette confiance.

Les bottines doivent suivre les babines !

J’ai des démangeaisons intenses lorsque je vois comment un certain personnage au teint orangé énonce des mensonges éhontés sans aucune conséquence ou prise de conscience sur les impacts de ces mensonges tout en demandant une loyauté en acier trempé.   J’éprouve le même besoin de réagir lorsque je vois des collègues bénévoles accepter les consignes sans broncher, recevoir des bilans financiers sans poser de questions, voir un plan d’action irréaliste sans s’insurger, se faire proposer des conditions de travail humaines sans broncher…
On entend beaucoup parler de cette histoire des habits neufs de l’empereur.

J’aimerais que mes collègues et, en général, les gens autour de ce genre de table décisionnelle puissent mettre leur lunette de réalité et crier haut et fort : mais l’empereur est nu !
Ou encore :
Bin voyons don ‘, ce plan n’a pas de sens !
Bin voyons don ‘, cette proposions ne tient pas la route!
Bin voyons don ‘, qui essayez-vous de convaincre!
Bin voyons don’, il faut changer de direction!
Hey, pour qui nous prenez-vous ?
‘ Scuse Man… va chez le diable ! (Je reste poli par souci d’étiquette…)

 

Mais non.
Les codes de déontologie qui demandent le respect lors des assemblées semblent aussi inclure implicitement un interrupteur automatique qui prévient la critique et la dissension. On gère par consensus et non pas consentement. On hésite à discuter… et si on faisait changer de direction ? Oh NON !!! Si le président d’assemblée décide, on doit obtempérer… aucune question, aucune discussion !
Eh bin.

Les intimidateurs sont devenus plus subtils. Les lobbyistes travaillent à couvert. Les jeux de pouvoir sont occultés par les procédures et les réunions à huis clos, loin des questions inquisitrices. Les insultes sont voilées de belles paroles et de “smooth talking”… on nous propose une “offre qu’on ne peut refuser” sur un ton de velours.

Les opprimés, ayant intériorisé l’image de l’oppresseur
et adopté ses directives, ont peur de la liberté.
Paulo Freire

J’aime toujours la liberté. Je refuse catégoriquement qu’on remette en question mon intégrité ou mes intentions bienveillantes, et qu’on me pousse à relire ce document confidentiel parce qu’on a détecté des fuites dans ce mur du silence, dans cette omerta institutionnalisée.

L’insulte voilée et l’intimidation subtile

Pas pour moi.


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  • Empereur : Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Habits_neufs_de_l’empereur
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  • Bas de page : bin non, il n’y a pas d’image de bas de page…perspicace lecteur!

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